Le cyber-harcèlement est un phénomène de société qui se développe avec l'utilisation massive des supports de communication électronique (réseaux sociaux, messageries instantanées, jeux en ligne etc.) par les enfants et cela de plus en plus jeunes. En effet, en France, un enfant reçoit son premier appareil numérique en moyenne à l'âge de dix ans et 20% des jeunes de 8-18 ans déclarent avoir déjà été confrontés à une situation de cyber-harcèlement.
Néanmoins, le cyber-harcèlement n’est pas une infraction réprimée en tant que telle par la loi française. Le code pénal a évolué à plusieurs reprises pour inclure la notion de harcèlement par le biais d’un support numérique : tout d'abord comme une circonstance aggravante du harcèlement moral et plus récemment comme une composante du harcèlement scolaire.
Les familles se retrouvent souvent démunies face à cette réalité alarmante tant du côté des parents que des enfants. Comment détecter une situation de cyber-harcèlement, comment la stopper, comment accompagner un enfant qui en a été victime ?
Bien que beaucoup d’initiatives de prévention aient été mises en place, notamment à travers le programme gouvernemental pHARe, aucune solution de bout en bout n’existe pour accompagner les familles.
La prévention est centrale dans le dispositif de protection des jeunes face au cyber-harcèlement puisque bien souvent le mal est déjà fait lorsque les parents découvrent la situation dans laquelle se trouve leur enfant victime. Comme précisait Camille Auffret, chef de projet marketing chez Moonshot Insurance lors d’une interview à News Assurance Pro en décembre 2021 : « Nous tentons d’encourager la communication entre parents et enfants. Dans cette offre tout est à la main de l’enfant qui détermine son niveau de modération souhaité. S’il souhaite suspendre l’alerting parental, il peut, mais les parents en seront informés. Ce système permet aussi aux parents de détecter les premiers signes inquiétants venant de l’enfant. »